Les bienfaits du yoga : quels bénéfices ?

Les bienfaits du yoga

C’est en partant d’une simple recherche de la signification de bhavana (pour bhavana, il faudra attendre un peu !) que j’en suis venue à m’interroger sur les bénéfices du yoga. Ne cherchez pas un lien entre les deux, il n’y en a pas. C’est que je suis tombée sur un article parlant des bénéfices du yoga en cherchant sur internet.

Alors ni une ni deux : non seulement il y a cet article mais aussi l’épisode 9 du podcast Au fil du yoga qui y est consacré. Lisez et écoutez, je n’y raconte pas forcément la même chose !

On présente souvent le yoga comme étant bénéfique. Vous pouvez le voir sur nombre de revues, de blog, sur facebook ou autres. Cela l’est bien sûr et ce n’est pas tout à fait le propos. Cela tient plutôt à l’autre terme de la question du titre : attendre.

Faut-il pratiquer le yoga pour obtenir quelque chose ?

Dans notre société actuelle, rien n’est fait gratuitement. On agit pour obtenir un gain. On en perd la patience et la possibilité que l’entreprise ne serve à rien. Concernant le yoga, on en arrive parfois à des situations qui me laissent sceptique, pour ne pas dire autre chose. L’autre jour par exemple, une jeune femme en surpoids demandait si faire du yoga allait lui faire perdre 40 kg. Au delà du fait que cette personne a un véritable souci physique de santé, on sent aussi sa fragilité. S’exposer ainsi, cherchant une solution à son problème. Il faut du courage : c’est quelqu’un qui cherche une solution. Et là, je lis que “mais oui vas-y crois-y tu vas maigrir”, “oui, bien sûr faire du yoga va te faire perdre du poids”. J’ai été abasourdie. Maigrir en ne faisant que du yoga, cela se saurait. Je trouve malhonnête de mettre le yoga à toutes les sauces. Et puis la phrase à deux balles, vas-y crois-y ….

Alors non, le yoga ne fait pas maigrir. Ce n’est pas en mettant les pieds sur le tapis et en suant que l’on va devenir tout d’un coup sylphide.

Peut-être commençons nous avec l’intention de retirer un avantage de la pratique de yoga. C’est comme ça, nous sommes ainsi modelés. Mais aujourd’hui, après un an, dix ans, cherchez vous encore quelque chose ?

Yogi confirmé, que cherches-tu ?

Je ne cherche pas. Je ne cherche plus. J’ai passé cette limite. J’ai même cessé de vouloir absolument faire du yoga postural tous les jours.

C’est vrai que les yoga sutra parlent de discipline et de régularité, abhyasa et tapas par exemple. Mais je crois que la première chose à réaliser et l’absence de désir et d’attente. Ce que l’on retrouve dans le détachement prêché par Krishna à Arjuna dans la Bhagavad Gita.

48 .Il ne faut pas, ô fils de Kuntî, se dérober à l’acte, même s’il apparaît coupable, qu’impose à chacun sa naissance ; car, comme le feu se mêle de fumée, toute activité se mêle d’imperfection.

49. L’esprit libre de tout attrait, maître de soi, affranchi de tout désir, s’élève par le détachement à la perfection suprême qu’est la suppression de l’acte.

 

L’attente, la volonté de tirer un bénéfice, non seulement créent le trouble en soi, nous aveuglent mais nous poussent aussi sur la route de la course à la perfection. Or, on le sait, la perfection est un puits sans fond comme les désirs matériels. On veut toujours plus. La perfection n’existe pas : elle grimpe d’un degré à chaque fois qu’on pense l’avoir atteinte.

LA PERFECTION N’EXISTE PAS !

On pourrait en parler des heures de la perfection, ce truc qui vous pousse à en faire encore plus et n’être jamais satisfait de ce que vous réalisez. Ce sentiment peut faire avancer. C’est plutôt constructif … comme le stress. A petites doses, le stress c’est pas mal. Sauf que quand le stress demeure, reste, se maintient toujours, tout le temps dans votre corps, alors là, le stress n’est pas bon du tout pour le corps : il vous détruit. C’est la même chose de la perfection.

Et ces images de yoga postural véhiculées un peu partout, ces images parfaites génèrent elles aussi cette course à la perfection. Da,s le yoga ! Cela devient ubuesque : je vois des gens se perdre dans des styles trop durs pour leur corps, s’échiner à vouloir toucher le bout de leur pieds alors qu’ils souffrent du dos, à se contorsionner dans tous les sens pour faire comme sur la photo. A vouloir s’asseoir en demi lotus et ensuite avoir super mal aux genoux.

La recherche vaine de repousser sa limite : mieux vaut accepter

Depuis plus de deux ans, parallèlement au yoga, je m’intéresse au bouddhisme. Mon esprit a beaucoup de mal à comprendre certains concepts, comme celui de la vacuité par exemple. Alors je cherche. Je repousse à chaque fois la limite. Avec un peu de recul, je sens qu’il faut que je lâche car à un moment quelque chose se passera. Mais mon esprit n’est pas encore prêt. Pour autant, sur d’autres aspects, j’ai complètement lâché ou je suis en cours (c’est pas tout le temps facile, hein !). C’est comme cela que j’ai compris quelque chose d’essentiel : la philosophie du yoga, le bouddhisme font partie des sagesses orientales. A ce titre, je dois essayer de ne pas réfléchir comme une occidentale, de vouloir absolument faire coller ce que j’apprends du yoga à ce que je sais de la philosophie occidentale. Pas simple !

Avancer à petit pas

 Une des choses que je regarde de plus en plus c’est la colère. La colère est un moteur, elle fait réagir. Et en même temps, conjuguée avec l’envie par exemple, elle est perverse. Oui il s’agit d’une émotion perverse. La Médecine Chinoise Traditionnelle, la classe ainsi. La colère permet de se défendre, de réagir et parfois d’aller vers l’avant. On est en colère parce que nos valeurs ont été touchées. Mais mes valeurs ne sont pas forcément les valeurs de l’autre.

J’ai senti beaucoup de colère il y a peu. Je l’ai vue. Je l’ai reconnue. Un moment elle m’a bien tenue. Et puis j’ai essayé de la faire partir. Avec la respiration. Oui. Mais aussi en la considérant. Pourquoi ? J’ai essayé de me mettre à la place de la personne qui a été à l’origine de ma colère. Mes valeurs ne sont pas d’accord avec son comportement MAIS je peux comprendre.

Si j’attends du yoga qu’il me permette de ne plus sentir de la colère, alors j’ai encore du boulot.

Si j’attends un bénéfice, suis je en mesure de comprendre ce qu’est vraiment le yoga ? Cette attente n’est-elle pas finalement antinomique avec yoga ?

Peut-on attendre quoi que ce soit du yoga ?

Bien sûr, si on donnait tous une définition de yoga, je suis certaine qu’on aurait non seulement pas mal de définitions, mais qu’en plus celles-ci recouvriraient en partie les bénéfices attendus du yoga.

Le yoga, c'est quoi ? Le yoga c'est ...

Cet après-midi je donnais un cours à des enfants du CM1. A cette question, j’ai eu comme réponse :

bienfaits-yoga-1-zen-silence-sage-enfant-méditer

et pour des adultes, le yoga c'est ...

yoga

Alors faut-il attendre des bénéfices de la pratique de yoga ? Quand vous méditez le matin ou bien quand vous entamez une pratique, attendez-vous quelque chose : le calme, la sérénité ou bien faites-vous sans AUCUNE, aucune, attente ? Pas simple car pour moi “se faire du bien ” est une attente !

Cela m’arrive parfois de ne strictement rien attendre. C’est alors dans ce moment là que quelque chose d’encore plus profond se passe. De non descriptible.

Faire du yoga avec moi

Si vous souhaitez faire du yoga avec moi, c’est possible. Pour cela, je vous invite à aller sur la page du blog qui recense mes ateliers : ICI

et de me suivre sur Instagram @caro_carofilduyoga

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