Guru Purnima

Gourou ou pas Gourou ?

On a fêté Guru Purnima hier ! Quelle belle occasion que de vous parler du gourou ..

Guru Purnima est célébré le jour de la pleine lune (purnima) du mois d’Ashadha (juin-juillet) et est dédié au Gourou. C’est le jour où le pratiquant rend hommage à son Gourou, à son enseignement. C’est un moment de reconnaissance, de respect et d’amour. Ce jour existe dans les traditions du yoga et le monde hindou, ainsi que dans la tradition bouddhiste.

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Qu'est-ce qu'un gourou ?

Le mot gourou, गुरु ,  vient de “gurv” qui signifie lourd, grave, respectable, vénérable ou important. (cf Héritage du sanskrit, le dictionnaire Sanskrit-français de Gérard Huet). On lui donne aussi une autre étymologie de constitué de 2 mots. GU signifie “ténèbres” et “ignorance”; RU, signifiant celui qui dissipe. Le GOUROU est donc celui qui dissipe le voile d’ignorance qui recouvre notre conscience. Par extension, il devient le Maître spirituel.

 

La connotation péjorative du Gourou en Occident ..

En France, et d’ailleurs je pense partout dans le monde, le phénomène de secte a mis en avant des Gourous qui n’en ont que le titre.  Malheureusement, à travers de bien trop nombreux scandales sexuels, d’affaires d’emprises psychologiques, de détournement d’argent, le mot Gourou a un sens très péjoratif, bien loin de son acception première.

De là est née une méfiance absolue, bien loin de l’idée du Guru enseignant à l’image des Upanishad, “aux pieds du Maîtres”.

Moi même, je suis très très rétive à cette notion.

C’est comme pour l’amour, parfois on perd tout sens commun et on se perd dans un mouvement où l’on est exploité dans tous les sens du terme. En France, face à la montée du sectarisme, la MILIVUDES publie un rapport annuel attendu. Dans la dernière mouture, les mouvements de méditation de pleine conscience et le bouddhisme sont montrés du doigts. Vous pouvez consulter ici le site de la MILIVUDES.

Je vous renvoie à l’excellent podcast “Méta de Choc” qui a produit certaines émissions en lien direct avec le yoga ou toute mouvance se rapprochant de celui-ci.

En voici deux exemples, mais il y en a beaucoup d’autres.

Vous allez me dire : que ces quelques lignes pour parler des dérives du Gourou !

Ma réponse est : OUI. Prace que j’ose espérer que vous êtes suffisamment au courant de ce qu’il se passe autour de vous.

Le gourou, pour moi

C’est le premier terme qui est venu à la tête de mes proches : tu vas tomber dans une secte !

Je suis bien trop rationnelle pour me laisser embringuer dans ce type d’histoire. Je suis bien trop consciente de ce type de dérives.

J’aime beaucoup trop mon indépendance pour cela.

Cependant, en réfléchissant à la notion de GOUROU et à comment je mène ma vie spirituelle, je dois admettre que je suis une lignée de GOUROUS.

Une lignée

Cette lignée c’est d’abord celle de mon histoire familiale : mes parents, mes grands-parents. L’impact de la seconde guerre mondiale dans la vie de mes grands parents qui m’a fortement marquée depuis que je suis ado. Mes parents de la génération 68 qui m’ont éduquée avec un certain nombre de valeurs, et certainement pas celle de l’argent : la communication, le respect de soi, le respect de l’autre, l’œcuménisme, l’acceptation de l’homme telle qu’il est. Pas de racisme, ni d’homophobie à la maison. Et la fierté d’être au service de quelque chose : le service publique, le milieu associatif. Mes parents, à bien des égards, sont mes premiers goutous.

Elle se poursuit avec des profs au Collège et surtout au Lycée avec un prof d’Histoire Géo fascinant qui racontait l’histoire comme on raconte une histoire le soir aux enfants et une prof de Français et de Latin qui m’a donné l’amour des livres.

Parce que un Gourou c’est un professeur, un guide.

En yoga et au-delà

Et puis, j’ai eu la chance de rencontrer en yoga des profs super, qui m’ont orientée par leurs questions, leur enseignement. Je précise que rien n’a jamais été forcé. Je me suis nourrie de ces enseignements : l’approche pragmatique d’Amie, la douceur et l’énergie de Anne (et ses encouragements à continuer de chanter en sanskrit).

Et puis Jambo. Assez bizarrement, ce n’est pas Ana Forrest tout simplement parce que je ne l’ai pas encore rencontrée (cela devrait se faire en octobre prochain) bien que son livre est une mine d’enseignements.

Non mon professeur, c’est Jambo. Au fur et à mesure des années passant, et surtout depuis 2019, j’ai suivi une voie pavée de beaucoup de méditation, d’apprentissage (anatomie, bodywork, chanting, mantras bouddhistes, reiki, acupression et médecine chinoise traditionnelle), de pratique de yoga.

Beaucoup d’heures à écouter et parler en anglais. A me nourrir de lectures diverses sur des questions qui ne touchent pas forcément directement au yoga, telle qu’on l’entend maintenant.

Réfléchir sur le sens de la compassion, d’avoir une pratique physique de yoga, la méditation, la discipline, l’amour, l’amitié, l’acceptation.

Je peux le questionner à tout bout de champ sur pas mal de sujet (et il y en a un paquet je peux vous le garantir). On échange plus ou moins longtemps. Régulièrement, j’ai de nouveaux supports de réflexions. Depuis 3 grandes années, Jambo m’initie au bouddhisme taoisme et m’a introduite à la pratique d’un bodhisattva (inconnue ici), Cundi, la mère de tous les Bouddhas.

Jambo connait très bien mes prévenances à l’égard du GOUROU à la sauce occidentale. Mais quand j’ai lu que le gourou était un guide spirituel, qu’une lignée familiale faisait partie de la notion de GOUROU, si je puis dire ainsi, alors le verrou de ma réticence.

Comment on reconnaît un gourou ?

A mon sens c’est un choix guidé par le cœur. Il ne s’agit pas de décréter que tel ou tel est un gourou. Je ne suis pas devenue une groupie de mon professeur (bien que ..) parce que je connais aussi son côté humain, comme vous comme moi. Je ne l’ai pas décrété non plus. J’ai répondu à un instinct profond, un besoin un jour de m’inscrire à une deuxième formation de prof de yoga, d’aller à Glasgow et de m’immerger pendant 200 h dans l’anglais (parler c’était carrément compliqué).

Un gourou ne dit pas de faire tel ou tel truc  : le gourou il te pose des questions, il te fait réfléchir et il te fait confiance. Comme toi tu lui fais confiance. Confiance, cum fides, avec foi.

Le gourou te propose, mais c’est toi qui fait.

Alors hier, j’ai reconnu mon Gourou, je lui ai rendu hommage et je lui ai fait part de toute ma gratitude, parce que ce voyage spirituel est exaltant et qu’il se fait avec une immense confiance et amitié.

Qui je suis s’explique par ma lignée, ce que j’enseigne avec le yoga ou ici avec ce blog, c’est ce que j’apprends avec mon gourou. Je n’en ai pas perdu ma liberté ni mon indépendance. Bien au contraire !

Et vous ?

Jambo revient à Marseille en avril prochain. Si cela vous dit, n’hésitez pas à vous inscrire. Toutes les infos ici Ateliers de Jambo.

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