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J’ai lu Fierce Medecine : Construire sa communauté, Forrest Yoga épisode 6

Une des choses que j’apprécie le plus en Forrest Yoga c’est la construction d’une communauté, cette endroit où on se sent le plus à l’aise, soi, sans fard, ni fioriture.

La communauté, un élément que j’ai toujours connu

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J'ai lu Fierce Medecine : Construire sa communauté, Forrest Yoga épisode 6 1

Il faut dire que j’ai toujours eu de la chance et notamment lorsque Amie Mouneimne a ouvert son studio Asana Yoga Studio. Dès le départ, construire une communauté a été son leitmotiv. Dans son équipe d’enseignants, parmi ses élèves, avec les profs de l’extérieur. Cet état d’esprit ne se rencontre pas souvent. Pour de nombreuses raisons : le prof est itinérant et change souvent de studio, le cours d’une heure et quart ne donne pas toujours la possibilité d’échanger, le ton n’est pas celui de l’échange mais celui de l’enseignement.

Il n’y a pas de bon ou de mauvais style d’enseignement, ce n’est absolument pas mon propos. Je dirais que ce qui compte, c’est surtout la volonté. La volonté de l’enseignant et la volonté de l’élève. Je ne vous parle pas d’être ami(e) avec vos élèves / enseignant. Je vous parle de communauté d’esprit, d’endroit où on se sent bien, chez soi, en sécurité. D’ailleurs, c’est là la difficulté … faut-il être ami avec ses élèves ? J’y reviens plus loin …

Sentir que l’on peut se déployer sans commentaire, agir avec respect, échanger avec respect, rire, pleurer, parler, ne pas refouler ses émotions, aider, interagir, tenir un espace de liberté pour l’élève, ne pas le soumettre … C’est pour cela que j’adore les formations et que j’adore passer du temps en vrai avec mon prof et l’assister … car cette communauté prend un sens véritable.

Une communauté qui accueille

C’est ce qui me manque le plus. Là maintenant, actuellement. Heureusement de temps en temps, quand bien même, c’est par Zoom interposé, je me donne la possibilité de revoir ma communauté, d’apprendre avec elle sans me cacher ni faire la fiérote. Par exemple, soyons clair : mes enseignants sont plutôt de lange anglaise. Je suis les cours en anglais ET je suis bien obligée de parler anglais et d’enseigner en anglais. Je suis PAS TERRIBLE en anglais, pas à l’aise du tout. Je déteste condenser ma pensée française en peu de mots en anglais parce que je n’ai pas beaucoup de vocabulaire. Je me sens complexée et vraiment NULLISSIME. Et bien ces derniers temps, j’ai décidé que je faisais avec ce que j’avais et que la honte c’était un peu dépassé d’autant que la communauté où j’évolue est d’une grande gentillesse et très ouverte et très sympa. Du coup, pas trop de honte et je me sens supportée pour prendre la parole et m’exprimer. Pour moi, c’est cela la COMMUNAUTÉ, cet ensemble de personne qui me permet d’évoluer, de remplir mes intentions sans jugement.

La relation prof / élève : ami ? pas ami ?

L’élève peut vouloir créer des liens avec l’enseignant. Parfois, et je l’ai vu, c’est juste pour satisfaire son égo, montrer qu’on fait partie de la “caste”, qu’on est proche de, contrairement aux autres. Il y a cet effet miroir de la célébrité (et peut on sérieusement parler de célébrité ?) rejaillissant sur l’élève (on reparlera de l’humilité qui est la voie du yoga) tout comme le prof qui est flatté d’être reconnu et qui se perd dans la starification (le prof devient aussi objet de consommation). Parfois l’élève croit que son enseignant peut l’aider à trouver la solution. Bref que le prof est un psy. Alors que pas du tout ! Combien de fois ai je discuté avec des élèves me parlant de leurs problèmes en espérant une solution que je n’ai pas. Il y a aussi le transfert : très difficile à gérer. Parce que justement le prof de yoga n’est pas psy. Le yoga va au-delà du corps et de ce qu’on peut apporter à l’élève d’un point de vue anatomique. Le yoga c’est aussi l’émotionnel et le psychologique, et sur ce point hormis être psy ou avoir suivi une telle formation, on n’est pas outillé. Bien sûr que j’ai envie que mes élèves se sentent mieux mais il y a toujours cette ligne que je ne franchis pas même si parfois elle n’est pas loin. Es-tu bien sûre que cela soit ce qui correspond vraiment à ton élève ? Ne s’agit pas plutôt d’une vue de l’esprit ? Hé oui … la bienveillance n’empêche pas le doute et la remise en question.

Construire prend du temps … patience

Créer une communauté cela prend du temps, puisqu’il s’agit d’une rencontre entre deux personnes et aussi entre ce qu’offre le prof et ce que souhaite l’élève. J’apprécie énormément de travailler sur le long terme, de faire découvrir les potentialités que chacun recèle. Et puis, on évolue nous aussi en tant que prof et en partie au contact de ses élèves.

Tenir l’espace … un concept du Forrest Yoga

Et puis en Forrest Yoga, on apprend à créer un espace sûr : sécurité du corps (avec les assistances par les mains, les modifications de posture, l’utilisation d’accessoires), sécurité émotionnelle (guidance avec une intention en début de cours, l’instauration d’un espace physique dans le corps, l’accompagnement, la présence de la respiration, le regard, l’empathie, ancrer les pieds dans le sol pour intégrer la présence corporelle). Cela s’appelle “hold the space”, tenir l’espace. Et c’est tout cela qui contribue à créer une communauté.

Est ce que vous recherchez une communauté quand vous pratiquez le yoga ? OU cela vous est égal ? Quels sont vos rapports avec vos élèves ? Avec vos enseignants ? Comment évoluez vous ? Vous sentez vous bien sur un tapis ?

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