Hier, je me suis assise pour suivre la Méditation sur la Mort de Ana Forrest. C’est une méditation que j’ai déjà eu l’occasion de faire avec son ouvrage “Fierce Medicine” et lors de ma formation de Forrest Yoga.
Une méditation sur la mort, ce n’est pas un jeu. C’est sérieux. C’est se laisser pénétrer du fait que vous allez mourir pour réaliser tout ce qui nous est inutile et tout ce qui a de la valeur pour nous. Pour juger de ce que nous avons écarté et ce qui nous coince.
Cette méditation est arrivée à point nommé pour faire le point justement : qu’est ce qui est au fondement de ma vie ? de quoi ai-je vraiment besoin ? Qu’est ce qui me manque ? Qu’est ce qui est important ? Que dois-je accomplir ? A quoi dois-je mettre fin ?
Et puis c’est là que tu réalises.
La vie est sacrée et rien n’est plus important que d’établir mon état de bien être le plus élevé afin d’être en phase le plus complètement possible avec cette intelligence qui régit l’Univers.
From the microcomic to the cosmic, our world is a vibrant place.
Swami RAMA
Sat Chit Ananda
Le yoga nidra est l’un des moyens que je cultive et qui me permet d’accéder à un état de bien être exceptionnel. SAT CHIT ANANDA.
SAT c’est l’existence, CHIT c’est la conscience, ANANDA c’est la félicité, l’expérience de l’Amour inconditionnel.
Au delà, je voudrais aussi dire l’importance de l’Espace/Univers pour moi. L’appel des étoiles, de cet espace sans fin est très important. J’adore dormir à la belle étoile et sentir que l’Univers veille directement sur moi. La profondeur des étoiles c’est aussi le rappel du temps. De notre histoire et de notre petitesse. En cela, il oblige à l’humilité. C’est aussi un espace inimaginable pour notre esprit car il n’a pas de limite : pas de frontière il est libre. Il est notre construction : ce qui est en nous est dans l’Univers.
“Nous sommes tous faits de poussières d’étoiles” dit Trinh Xuan Thuan.
Cela donne le vertige mais cela crée un immense espace dans le corps.
L'espace en yoga
La pratique du yoga appelle l’espace : dans le corps pour effectuer les asanas, pour laisser entrer et circuler l’énergie, pour libérer les chakras; dans la tête pour accepter d’aller au-delà de son mental, se transcender et accéder à son jiva, son SAT (cf Brahman, Atman, Tu es Cela).
L’univers c’est aussi se questionner sur le “d’où venons nous ? “.
Et personne ne sait.
Les religions se sont installées dans cet espace pour apporter leur propre interprétation. Je suis de culture catholique et j’ai étudié le catéchisme. Mais rationnellement j’ai dû mal à admettre que la Terre et nous, les êtres vivants, ayons été créés en 7 jours. La science ne peut aller au-delà de ce qu’on appelle le Big Bang. Je ne sais pas d’où nous venons, ou, pourquoi nous sommes là. C’est pourquoi le Samkhya et la philosophie du yoga sont riches pour moi. Elles laissent place au jeu de Purusha, Prakriti et des gunas. Ces darshanas me plaisent. Ils ont un fond scientifique : une force le Purusha a mis en action Prakriti … et nous voilà…
Si vous voulez comprendre ce qu’est le Samkhya, un livre essentiel pour la pratique du yoga, je vous invite à lire l’article que je lui ai consacré dans le blog. Cliquez ici pour y accéder.
Il y a une force immanente. Pour moi, elle n’est pas descriptible, elle est même peut être inintelligible pour certains d’entre vous. Elle est juste là. C’est la force de l’Univers.
Trinh Xuan Thuan a notamment écrit dans “Le cosmos et le lotus” :
“La physique moderne a non seulement démontré l’interdépendance du monde des particules et de l’univers, mais elle a aussi mis en évidence l’intime connexion de l’homme avec le cosmos. Nous savons aujourd’hui que nous sommes tous faits d’atomes fabriqués lors de l’explosion primordiale d’abord, et de l’alchimie nucléaire des étoiles ensuite.”
Quand je pratique des postures, au-delà de la forme, je cherche cet espace. La posture parfaite n’a aucun intérêt. Mon ego, dont l’espace nous rétrécit, est peut être satisfait c’est vrai lorsque je prends une pose jugée (par qui ?) avancée.
Mais qu’est ce que je ressens ? Suis-je là ? Ce dont il s’agit c’est de présence, complète. Cette présence à soi devient de plus en plus importante. Elle grandit. Elle prend de l’espace.
Je deviens cette poussière d’étoiles
Et hier, avec cette méditation de la Mort, c’est ce à quoi je suis revenue. A mes fondamentaux. Il faut savoir se perdre pour se retrouver. Je dis se perdre car la vie dans notre société nous fait souvent oublier l’essentiel.
Je vous invite simplement à prendre un temps de recul et à considérer votre vie pour considérer ce qui est essentiel pour vous.
Si vous avez envie d’expérimenter cette présence à soi, ce recul pour constater l’immédiateté qui baigne notre société, je vous invite à aller visiter la page Ateliers du blog pour avoir toutes les infos concernant les stages ou ateliers que j’organise.